Paris en vues
19 septembre 2025La ville à travers le prisme d'artistes contemporains : exposition du lundi 22 septembre au lundi 3 novembre 2025
![Bill Fontana [Ile sonore, Arc de Triomphe, Paris, juin 1994]](https://fondsartcontemporain.paris.fr/storage/image/38/25538_68a86ac86852e.jpg)
Bill Fontana Ile sonore, Arc de Triomphe, Paris, juin 1994
© Julien Vidal/Parisienne de Photographie
Cette exposition sur les grilles de la Ville présente des reproductions de photographies issues du Fonds d’art contemporain – Paris Collections autour du thème de la ville.
Entre observation documentaire, exploration sensible et mise en scène poétique du quotidien, la variété des œuvres présentées offre un panorama des regards portés par des artistes contemporain.e.s et souligne la diversité des approches esthétiques, des temporalités et des points de vues
Cette exposition invite les spectateur.ice.s à déambuler dans les rues de Paris et d'ailleurs.
Infos pratiques:
Pour venir: Grilles de l'Hôtel de Ville, 29 rue de Rivoli, Paris 4e
Du lundi 22 septembre au lundi 3 novembre 2025
Gratuit
Les œuvres exposées
Home Sweet Home de Martine ABALLEA
Avec Home Sweet Home, série réalisée pendant le premier confinement, Martine Aballéa détourne la carte postale pour en faire une image énigmatique. Elle y questionne l'espace domestique, devenu durant cette période un lieu ambivalent, à la fois de réconfort et d'enfermement.
Mes amis de Adel ABDESSEMED
Dans Mes amis, Adel Abdessemed confronte tendresse et violence. Une jeune fille enlace un squelette, entre surprise visuelle et réflexion sur la mort, l’amour et les tabous, dans une tension forte et poétique.
Figures 1876, Planisphère Elémentaire de Malala ANDRIALAVIDRAZANA
À partir des collages d’archives visuelles (cartes, timbres, gravures, billets de banque…), Malala Andrialavidrazana questionne les récits coloniaux et l’imaginaire eurocentré. Dans Figures, elle propose une relecture critique du monde, invitant à une décolonisation du regard.
Tuileries Gardens n°4 et Tuileries Gardens n°8 de Sally APFELBAUM
Les paysages de Sally Apfelbaum résultent d’une quadruple exposition, créant un panorama non déployé mais sur-imprimé. Cette superposition de vues capte un maximum d’informations visuelles, entre réalisme intense et frontière de l’abstraction.
Campagne Première de Julien AUDEBERT
Julien Audebert manipule textes et films pour révéler l’invisible. Il condense les œuvres en images fortes, comme une scène de crime à déchiffrer, où le spectateur reconstitue les traces d’une histoire latente.
Silent world, Place de l'Opéra, Paris de BRODBECK & DE BARBUAT
Dans leur série Silent World, Brodbeck & de Barbuat figent des lieux emblématiques vides, grâce à une pose longue. Ils effacent la foule pour révéler un paysage mental, silencieux et déserté, à la lisière du réel et de l'imaginaire.
Barbès Palace (nuit) de Jean-François CHAPUT
Jean-François Chaput archive les vestiges des anciens cinémas parisiens. Ses images évoquent la splendeur passée de ces lieux voués à disparaître, entre mémoire du décor et témoignage d’un monde en voie d’extinction.
Untitled d'Anne DAEMS
Anne Daems photographie la banalité sans aucune mise en scène. Derrière la simplicité, chaque image dévoile une scène habitée de détails. Un quotidien silencieux, rigoureux, où la poésie naît de la solitude et du cadre urbain.
Bienvenue à Paris (kraft, globe) de Philippe DURAND
Philippe Durand capte des fragments banals et poétiques du réel. Dans Bienvenue à Paris, il superpose reflets et éléments urbains comme un collage inattendu, révélant avec ironie une vision insolite de la ville.
Ile sonore, Arc de Triomphe, Paris, juin 1994 de Bill FONTANA
Pionnier de l’art sonore, Bill Fontana relie lieux et temps. En 1994, il fait entendre à Paris l’ambiance acoustique de la pointe du Hoc, libérée en 1944, rendant l’histoire audible depuis l’Arc de Triomphe.
Confidence, Paris de Thierry FONTAINE
Thierry Fontaine explore l’identité à travers image et texte. Un message simple, écrit sur une enveloppe, révèle un malaise profond : celui de ne pas se sentir pleinement légitime dans une langue ou un lieu.
A l'angle de la rue des Islettes et de la rue de la Goutte d’Or et Vue d'ensemble du marché ambulant à l'occasion du Ramadan de FLORISA
Entre 1991 et 1993, le duo d’artistes FLORISA documente la Goutte d’Or, quartier en pleine transformation. À travers portraits et photomontages panoramiques, leur travail témoigne d’un moment charnière, capturant la richesse humaine et spatiale de ce lieu.
Lise et les Buttes-Chaumont et Romain et les jardiniers de la Cité des Arts de Mathilde GELDHOF
Mathilde Geldhof compose des images à la frontière du réel et de la fiction. En explorant lieux et habitants, elle capte les accidents du quotidien dans des formats sensibles, jouant sur matières et mises en scène.
Paris 2024 (2) et Paris 2024 (7) de Nicolas GIRAUD
Avec Paris 2024, Nicolas Giraud collecte des bâches trompe-l’œil sur des chantiers patrimoniaux. Il révèle une ville-spectacle en mutation, où les images masquent le réel et questionnent notre place dans ce décor artificiel.
Beaubourg d'Isabelle GROSSE
Isabelle Grosse recompose l’image urbaine en la marquant numériquement : les corps, isolés et détourés, deviennent des motifs répétitifs. Elle dénonce ainsi la standardisation de l’espace contemporain et l’instance de l’individu à s’y inscrire par répétition et conformisme.
San Francisco bridge / Canal Saint-Martin de Marie-Jeanne HOFFNER
Marie-Jeanne Hoffner mêle dessin et photographie pour créer des paysages où l’architecture flotte comme un mirage. Landscape vs architecture brouille réel et imaginaire, stimulant nos projections mentales et sensorielles de l’espace.
36 rue Molitor, 16ème; Rue George Sand, 16ème; Boutique ENCADREUR, rue Poussin 16ème; Inscription Palais de Chaillot - Paul Valéry, 16ème de Christine LJUBANOVIC
La série Paris-Lavis de Christine Ljubanovic s’inscrit dans sa recherche autour des lettres et des alphabets. En photographiant les typographies rencontrées dans l’espace urbain, elle compose des images à la frontière de l’archive, de l’écriture et de la pensée visuelle.
Mhajbi de Randa MAROUFI
Dans Les Intruses, des femmes occupent l’espace public à Barbès, en mimant les postures masculines. Randa Maroufi inverse les rôles pour dénoncer l’exclusion genrée et questionner la légitimité dans l’espace urbain.
The Protagonists de Charlotte MOTH
Dans la rue Mallet-Stevens, Charlotte Moth insuffle un souffle magique à l’architecture moderniste. Accessoires surréalistes et jeux de lumière transforment le décor urbain en théâtre visuel étrange et poétique.
Sufferhead Original (Paris Edition) 6 - Fontaine Cuvier d'Emeka OGBOH
Avec Sufferhead Paris, Emeka Ogboh revisite les codes de la publicité. Il associe photographie commerciale et lieux liés au passé colonial pour questionner l’identité noire et les récits dominants en France.
La Courneuve 8 juin 2000 de Mathieu PERNOT
Mathieu Pernot documente les mutations des grands ensembles urbains à travers une approche sociale rigoureuse. Ses images d’implosions, saisies à l’instant critique, révèlent la fragilité architecturale et humaine, marquant la fin d’un monde et d’une utopie sociale.
Paris de Gueorgui PINKHASSOV
Gueorgui Pinkhassov capte l’inattendu urbain dans Paris en jouant sur reflets, lumières et textures. Sa street photography transforme le quotidien en instants poétiques, privilégiant le sensible au documentaire.
Fort d'Aubervilliers de Patrick ZACHMANN
Dans sa série sur les jardins ouvriers, Patrick Zachmann révèle ces lieux comme refuges face à l’exclusion urbaine. Ses images en noir et blanc mêlent mémoire, immigration et nostalgie d’une banlieue en mutation.