Les œuvres du Fonds à l'Hôpital Sainte-Anne
06 août 2025Pour ce premier partenariat, le Dispositif 10-15 du département pédopsychiatrie de l'hôpital Sainte-Anne (GHU) a accueilli les œuvres de sept artistes de la collection dans leurs espaces communs. Ce partenariat riche en échanges et en activités plastiques constitue un terrain fertil. On vous donne ici quelques exemples des ateliers qui se sont produits!
Mots et phrases des jeunes inspirés de la démarche de la street artiste Miss Tic qui allie texte et image
Miss Tic met tout le monde d'accord
Une fois les présentations des oeuvres faites, c'est vers la peinture de Miss Tic, Poème à l'autoportrait, et son épigraphe à jeu de mot, que s'est dirigée l'attention. Ludique et touchante, cette œuvre de la street artiste Radhia de Ruiter, dite Miss Tic, a inauguré notre cycle de médiations au sein du centre hospitalier Sainte-Anne.
Durant deux séances, le groupe a travaillé sur la relation texte-image en s'inspirant de la forme du slogan, puis en reprenant l'esthétique caractéristique des portraits au pochoir... en adaptant un peu la technique.
Pour conclure les deux sessions, nous avons proposé au groupe une visite du quartier pittoresque de la Butte aux Cailles, où les murs sont couverts d'oeuvres de street-art plus colorées les unes que les autres. Parmi elles se cachent de nombreux pochoirs de Miss Tic, que nous nous sommes appliqués à débusquer... Une promenade émouvante et inspirante, sur les traces de l'artiste rebelle aujourd'hui regrettée.
Travailler l'illusion avec Yakov Agam
Les jeunes ont été invités a imaginé un dessin en jouant avec les illusions d'optique. L'utilisation de techniques de perception peut donner une impression de profondeur avec des jeux de lignes tout en ayant une feuille presque plate!
Ainsi, en pliant une feuille à la manière d’un éventail et en traçant des lignes, on peut tromper notre regard.
Ecrire avec Léa Laforest
L’œuvre Puisqu’il faut y croire de Léa Laforest, installée dans le salon des ados, a particulièrement interpellé les jeunes du groupe. Son esthétique ambigüe joue sur les fragilités du papier et de la céramique, mêlant des références de la pop culture à des extraits des notes personnelles de l’artiste. Évocateur et puissant, l’incipit « Puisqu’il faut y croire » a donné l’impulsion à une session de rédaction guidée, où le geste d’écriture devient un geste plastique. Espoir, ténacité, foi ou incrédulité : chaque jeune a pu livrer sa propre interprétation de cette phrase aux allures de titre de chanson. Un temps d’échanges a ensuite permis à chacun.e de partager sa vision avec le groupe, dans un cadre bienveillant, et sans jugement.
