Dans les écoles, c’est l’heure des ateliers avec les artistes
22 mai 2024Toujours aussi impliqués dans le programme Une œuvre à l’école, les artistes se déplacent en crèche, maternelle et élémentaire pour réaliser des ateliers avec les enfants. Que de beaux moments d’échanges et de partage !
L'artiste Corentin Canesson a apporté des dessins pour un atelier peinture avec les enfants de la crèche Dunkerque (09e)
Chloé Dugit-Gros à l’école élémentaire Capitaine Lagâche (17e)
Le 29 avril, l’artiste Chloé Dugit-Gros est venue à la rencontre des enfants de l’école élémentaire du Capitaine Lagâche dans laquelle est installée depuis novembre son œuvre textile What kind of color do you like to eat ?. Les deux séances ont réuni des élèves de la classe de CM1 de Laëtitia Fèvre puis de celle de CE2, encadrée par Mélodie Marin.
Aux côtés du professeur d’arts plastiques, Gilles Mezade, l’artiste donne un aperçu de son travail, qui explore toutes sortes de disciplines : dessin mural, tuftage de laine, ou encore, plus récemment, création de mobilier. Pour présenter sa tapisserie exposée dans l’école, elle demande aux élèves de traduire le titre de son œuvre, ce qui donne : « Quelle sorte de couleur aimes-tu manger ? »
Chloé Dugit-Gros leur confie que parfois, les couleurs sont si belles qu’on aurait envie d’en manger !
Plus d'informations sur l’œuvre
Dossier pédagogique de What kind of color do you like to eat ? de Chloé Dugit-Gros pdf (1,1Mo)L'atelier plastique
Pour mener l’atelier, Chloé Dugit-Gros a généreusement apporté du matériel varié et très coloré. Le professeur d’arts plastique a lui aussi collecté en amont toutes sortes de tissus. Il n’y a donc plus qu’à !
Les enfants prennent comme support de leurs créations de la toile de bateau gris clair. Ensuite, iels intègrent des chutes de tissus aux motifs bigarrés (écailles nacrées, faux cuirs multicolores), de la toile de tente aux couleurs vives et des fils de laine assez épais. L’artiste leur montre alors qu’il est possible de faire de la couture sans aiguille !
En plaçant les travaux des élèves à la lumière, Chloé Dugit-Gros leur révèle les effets de transparence crées par les superpositions de tissus. Les dessins qu’iels ont imaginés peuvent se regarder des deux côtés.
Pour en savoir plus sur l'artiste
Babi Badalov à l’école maternelle Tolbiac (13e)
Depuis le mois de novembre, les élèves de la maternelle Tolbiac travaillent autour de l’œuvre Paris, Paris, Paris de Babi Badalov exposée dans leur bibliothèque centre documentaire. En ce lundi 4 mars, Les enfants attendent donc impatiemment l’arrivée de l’artiste dans leur école. Les élèves ont mille questions à poser à Babi Badalov, impressionnant avec son crâne tatoué et son accent azéri. L’artiste leur répond sans tabou et leur parle de culture, d’identité, de liberté et d’imagination :
« – Pourquoi portes-tu des tatouages ?
– Sur ma tête, c’est l’histoire de mon pays, mon histoire. Sur mes bras, c’est un hommage à des artistes que j’aime : peintres, sculpteurs, chanteurs, poètes...
– Quelles langues parles-tu ?
– Le talysh, c’est la langue de mon peuple en Azerbaïdjan. Aussi des langues de l’Est, comme le polonais. Le russe très bien. D’autres langues moins connues. Un peu d’anglais… le français, mais c’est difficile.
– Pourquoi es-tu venu en France ?
– Pour pouvoir être libre, m’exprimer et rencontrer des artistes.
– Est-ce que tu aimes la nature ?
– Oui, beaucoup. La nature, c’est la vraie vie, ça fait du bien. Vous devez aller dans la nature, ne pas rester devant des écrans. C’est la création, l’imagination, c’est la ressource. »
Babi Badalov conclut sa discussion avec les élèves en tirant de sa poche un petit carnet :
« C’est mon agenda. J’y note mes idées, des textes, des phrases, des mots, des poèmes. »
Plus d'informations sur l’œuvre
Dossier pédagogique de Paris, Paris, Paris de Babi Badalov pdf (3,7Mo)Atelier de calligraphie
Il les invite ensuite à prendre part à un atelier calligraphie. Sur une large bande de papier fixée au mur, il dessine un profil anguleux qu’il transforme en F majuscule pour écrire « France » puis, plus loin, il trace une bête cornue dont l’œil vient former le « a » d’« animal ». Il encourage alors les enfants à le rejoindre pour jouer avec les mots en écrivant à l’encre noire les noms des monuments parisiens.
Inspirés par l’intervention de Babi Badalov, les enfants poursuivent les activités plastiques tout le reste de la journée. Iels continuent ainsi la fresque entamée avec l’artiste, fabriquent des tampons de toutes les formes et dessinent des édifices parisiens iconiques. Autant de chefs d’œuvres qui viendront accompagner Paris, Paris, Paris pour un accrochage dans toute la maternelle à la fin de l’année.
Pour en savoir plus sur l'artiste
Corentin Canesson de retour à la crèche Dunkerque (9e)
Grand habitué des interventions en crèches et établissements scolaires, Corentin Canesson est de retour pour une nouvelle saison d’Une œuvre à l’école ! C’est aux enfants de la crèche Dunkerque qu’il rend visite cette fois-ci pour un atelier de peinture autour de son tableau Pain Birds.
Sa venue est également l’occasion pour lui de parler de son travail aux équipes : la directrice Nathalie Jarousseau, ainsi que l’auxiliaire Djamila Rafri et l’éducatrice jeunes enfants (EJE) Sandrine Courbet, qui travaillent quotidiennement sous la surveillance du grand oiseau dégingandé représenté dans son œuvre. Est également présente à cette rencontre la coordinatrice Laurence Wenzel de la CASPE (Circonscription des Affaires Scolaires et de la Petite Enfance) des 8ème, 9ème et 10ème arrondissements, en visite ce jour à la crèche.
L’ambiance est détendue et très informelle puisque tout le monde prend part à l’atelier, et discute ensemble, perché sur les tout petits sièges des enfants.
Plus d'informations sur l’œuvre
Dossier pédagogique de Pain Birds de Corentin Canesson pdf (4Mo)Corentin Canesson n’est pas arrivé les mains vides. Il a apporté plein de dessins d’oiseaux pour que les enfants puissent s’amuser à les peindre et les colorier aux feutres. Il a aussi prévu des petits bouts de papier découpés pour qu’ils puissent réaliser des plumages en collage.
Place, donc, à l’atelier !
Assis en rang d’oignons, Castille, Jean, Philippine et X, demandent les « gros pinceaux » pour colorer leurs chefs-d’œuvre. Iels les trempent dans la peinture rouge, bleue et jaune avant de barbouiller leurs feuilles. Tous fier.es, iels produisent ainsi de nouvelles couleurs : marron, vert, violet et orange !
Puis plouf, le pinceau plonge dans la colle ! Le blanc, c’est triste… Mais une fois mélangé à la peinture, il se teinte d’une jolie couleur. Rapidement, la frénésie des coups de pinceau prend le dessus et c’est toute la page qui se retrouve couverte de peinture… Et même le bout du nez de certain.es !
Les enfants s’amusent avec la peinture, les pinceaux, la colle… et bientôt, les petits papiers découpés se joignent à fête. Le but du jeu : les déposer sur la feuille et les faire disparaître sous la couleur.
À votre avis, combien d’entre eux se cachent sous les grands aplats du dessin de Jean ?
Les oiseaux de Corentin Canesson font fureur auprès des enfants. Certain.es ont ainsi réalisé, non pas une ou deux peintures, mais bien trois ou quatre. De vrai.es petit.es artistes en herbe !
Pour en savoir plus sur l'artiste
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