Les moments forts de la première édition
10 avril 2010En 2009, pour la première fois, une trentaine d’œuvres du Fonds d'art contemporain - Paris Collections ont été exposées pendant une année dans des établissements scolaires.
Mise en scène dans un cadre autour de l’œuvre de Jean-Michel Pancin à l'école Baudin (11e)
Ville de Paris
L'édition en quelques chiffres
Le Fonds d’art contemporain met en place cet événement en partenariat avec le master Arts Plastiques de l’université de Paris 8 – Saint-Denis et en association avec les mairies d’arrondissement.
Des étudiant.e.s en médiation du master de Paris 8 – Saint-Denis réalisent des animations et des ateliers autour des œuvres, en associant les professeurs d’arts plastiques à la définition des enjeux. La volonté de faire appel à des étudiants relève de la politique d’ouverture du Fonds d’art contemporain à l’enseignement et de son soutien à l’insertion professionnelle. L’action de ces étudiants permet également d’allier les théories de l’exposition et la pratique.
Voici quelques exemples d’ateliers réalisés !
Des portraits inspirés d’œuvres d’art
Autour de l’œuvre de Alban Hadjinaj à l’école 11 bis Parmentier (11e)
Les élèves se sont intéressés à la pratique du camouflage, à ses usages et ses finalités.
Dans l’esprit décoratif des photographies d’Alban Hajdinaj, chacun a imaginé et réalisé un décor, associant un vêtement et un fond (fabriqué en papier ou choisi parmi différents tissus), par exemple un tee-shirt à rayures noires et blanches combiné avec un décor rayé noir et blanc, un déguisement de marin (casquette, boussole, carte) et un fond décoré d’ancres de bateau, une chemise réalisée avec des plans de métro assemblés sur un arrière-plan similaire.
Ils ont ensuite revêtu le vêtement et se sont maquillés de manière à se fondre dans le décor. La classe a été transformée pour la circonstance en studio de photographie. Sous la supervision technique du photographe du Fonds d’art contemporain – Paris Collections, les enfants, en binômes, posaient et se photographiaient à tour de rôle. Cinquante portraits ont été réalisés. Chaque groupe a sélectionné un visuel destiné à être projeté en classe. Ces activités ont permis d’expérimenter le décor, la mise en scène et la photographie sous un angle professionnel.
Autour de l’œuvre de Iris Sara Schiller à l’école maternelle 8 rue Le Vau
Prenant le contre-pied du thème de l’absence du corps développé dans la photographie de Iris Sara Schiller, les enfants ont travaillé sur sa présence, sa construction et son langage à partir d’activités qui leur ont permis d’appréhender des notions théoriques : élaborer un schéma corporel, matérialiser la symétrie, étudier l’empreinte par le moulage. Après avoir fabriqué un col de chemise avec du papier à l’aide d’un patron, ils ont participé à une séance de prises de vues – des portraits « en col » — réalisées par le photographe du Fonds d’art contemporain dans la classe aménagée en studio. Ils ont par ailleurs moulé une partie de leur propre corps avec du plâtre : le menton, le cou, les mains, le coude, le pouce, le pied.
Iris Sara Schiller est venue dans la classe. Les enfants lui ont posé des questions : « pourquoi avez-vous photographié des cols, pourquoi deux cols, avez-vous des enfants, où habitez-vous, que faites-vous de votre journée, où travaillez-vous ? ». Chacun lui a présenté son moulage en expliquant pourquoi il avait choisi telle partie du corps.
Atelier volume
Autour de l’œuvre de Zineb Sedira à l’école 8 cité Voltaire (11e)
Les élèves se sont concentrés sur le thème de la ville, les notions de volume et de relief. Dans une première classe, chaque enfant a imaginé et fabriqué, à l’intérieur d’une boîte en carton, son univers personnel intitulé Intérieur de mes rêves : une maison (hantée), un jardin, une salle d’exposition de musée, une boutique, un fond marin, etc. Le rêve s’observe par les côtés de la boîte, au travers d’ouvertures éclairées par des ampoules, de façon à créer un espace intime. Dans la seconde classe, les enfants ont réalisé un travail architectural, intitulé Invente ta fenêtre, représentant des façades de maisons en carton pourvues de fenêtres ou de portes dans lesquelles le portrait de chaque enfant a été inséré. Ils ont également créé d’autres façades en argile afin d’expérimenter le relief par l’utilisation d’un matériau différent.
Parallèlement, les élèves ont visité l’exposition Elles au Centre Pompidou où est présentée la même photographie de Zineb Sedira, ainsi que la Cité de l’architecture et du patrimoine pour enrichir leurs expériences.
Atelier photocollage
Autour de l’œuvre de Guillaume Leblon à l’école 263 rue de Belleville (20e)
À partir de l’œuvre, Portrait (Paris), les élèves ont réalisé le « portrait » photographique de l’école en suivant sa géographie, chaque classe se consacrant à un espace représentatif : le réfectoire, la cour, les premier et deuxième étages, la terrasse. Ils ont assimilé les notions de cadrage, de sélection, d’angle, de point de vue, leur permettant de découvrir l’école selon une approche documentaire et esthétique – comme la spirale des escaliers ou les zones sombres du réfectoire – et non plus seulement fonctionnelle.
Chaque classe a ensuite conçu un photocollage de son espace attitré. Les images ont été assemblées les unes au-dessus des autres puis accrochées au mur, de manière à reconstituer la géographie et l’architecture de l’école. Les enfants ont pu ainsi expérimenter la représentation fragmentaire et discontinue d’un espace.
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