Les moments forts de l'édition 2013-2014
12 septembre 2014À chaque rentrée scolaire depuis 2009, le Fonds d’art contemporain – Paris Collections (anciennement FMAC) installe dans les couloirs, préaux et bibliothèques des écoles de Paris des œuvres de ses collections accompagnées d’un programme de médiation. Nouveauté en 2013-2014 : l’installation d’œuvres dans des centres scolaires en hôpital et dans des lycées professionnels.
L'artiste Chourouk Hriech explique son travail à des élèves de de l'école Maurice Genevoix (18e)
Ville de Paris
L'édition en quelques chiffres
Dans chaque établissement, l’exposition s’accompagne d’un important programme d’éducation artistique et de médiation culturelle, réalisé conjointement par les professeurs d’arts plastiques de la Ville de Paris, les professeurs des écoles, des collèges et des lycées, les documentalistes, les directeurs et principaux des établissements, les étudiants du master Médiation Art et Publics de l’université Paris 8 - Saint-Denis.
Voici quelques moments forts de cette édition qui mettent en avant la diversité des partenaires scolaires !
Des actions en hôpital
Rencontre avec Bertrand Gadenne à l’hôpital Robert Debré (19e)
Le regard, l’odeur, l’écoute est le titre du triptyque photographique accroché dans la médiathèque du centre scolaire de l’hôpital Robert Debré. Ce mardi 10 décembre matin, quelques enfants descendent dans la médiathèque pour rencontrer l’artiste. D’abord repérer les œuvres, comprendre de quoi il s’agit, questionner l’artiste venu pour l’occasion : « c’est de l’art ? comme la peinture ? », « c’est quoi un artiste ? », « et pourquoi vous faites cela ? »… Tranquillement, le dialogue s’installe, l’artiste répondant tout en douceur aux questions posées… Catalogue d’exposition et cartes postales à l’appui, l’artiste présente son travail, et la base ludique de sa recherche créative.
Une heure plus tard, la petite troupe descend dans la maison de l’enfant pour l’atelier Masques. On sort les plumes, les feutres, les boules en polystyrène, le fil en métal pour créer des masques colorés rigolos. De quoi faire oublier pour quelques heures l’objet de leur séjour à l’hôpital…
Atelier musique à l’hôpital Necker (15e) autour de l’œuvre de Taro Izumi
Le centre scolaire de l’hôpital Necker présente aux enfants la vidéo Napoléon de Taro Izumi sur des tablettes iPad. Ce support permet de la montrer aux enfants ne pouvant pas se déplacer. La médiatrice présente ainsi au chevet des enfants la vision de Paris selon l’artiste japonais Taro Izumi qui attrape des objets dans la capitale avec son poing et les retrouve dessinés sur sa paume lorsqu’il ouvre sa main. Il met en scène sa découverte de Paris en s’appropriant les images, les symboles, les êtres qui croisent son chemin. Les enfants alités imaginent ce qu’ils pourraient attraper dans leur chambre : « la fenêtre», «la télévision ».
La médiatrice a aussi travaillé avec la professeure de musique lors d’ateliers où les enfants ont imaginé la bande-son de la vidéo qui est silencieuse. Ils ont utilisé tambourins, djembés, triangles, claves et xylophones pour créer une musique adaptée au rythme des images qui se décomposent en trois temps. Les visages sont concentrés mais s’éclairent au fur et à mesure de la séance qui est clôturée par des chansons choisies par les enfants et chantées par tous.
Des actions en lycées professionnels
Autour de l’œuvre Mohammed Bourouissa au Lycée professionnel Suzanne Valadon (18e)
Vendredi 14 mars, 15 élèves du lycée professionnel Suzanne Valadon sont venus visiter les réserves du FMAC. Dans leur lycée est accrochée une des photos de l’artiste Mohammed Bourouissa autour du chantier réalisé pour le Tramway T3. À cette occasion, ils ont pu découvrir les autres photos de l’artiste sur le même thème en cimaise et appréhender les spécificités de la conservation des œuvres d’art.
Leur assistante pédagogique et la médiatrice culturelle ont organisé un atelier photo à partir de l’œuvre de Mohammed Bourouissa exposée dans leur établissement : Le Jeune. Les élèves ont d’abord discuté de la photo accrochée dans leur lycée et se sont initiés au vocabulaire et aux techniques spécifiques de la photographie.
La photo exposée représente un temps de pause sur le chantier du tramway, où l’artiste a mis en scène les ouvriers avec soin. Les élèves ont créé par groupe de 2 ou 3 un « mood-board », l’équivalent en graphisme et design d’un story-board en cinéma, pour imaginer un portrait ou un autoportrait, représentant un temps de pause en se mettant en scène avec leurs camarades.
Lors d’un atelier de 2 heures, les élèves ont réalisé des prises de vue dans les couloirs, les escaliers et la cour du lycée.
Autour de l’œuvre de Christian Milovanoff au lycée professionnel Camille Jenatzy (18e)
Jeudi 30 janvier, l’artiste Christian Milovanoff a rendu visite aux lycéens de Première, Terminale et CAP en filière automobile et logistique.
Ses œuvres Palestine 14-18 & Montage (série Attraction), 2012, sont exposées au sein de l’établissement, dans le centre de documentation et d’information (CDI).
Puis, en binôme avec le professeur d’arts appliqués, la médiatrice Sarah est intervenue sur plusieurs séances, pour présenter des superpositions d’images et travailler sur la notion de vrai et de faux présente dans l’œuvre de Christian Milovanoff et d’autres artistes.
Les élèves de 1ère se sont ensuite essayés à leur tour aux collages avec des photocopies en noir et blanc.
Des vacances créatives
Autour de l’œuvre de mounir fatmi au Centre Patay (13e)
Le centre Patay propose des activités aux élèves de la 6ème à la 3ème, sur le temps scolaire, péri et extra-scolaire : ateliers sociaux-éducatifs, aide aux devoirs, club-vacances… Le centre accueille également des élèves exclus temporairement (pour une durée de 1 à 8 jours) des établissements parisiens.
Les collégiens en vacances ont participé à un atelier autour de l’œuvre de mounir fatmi, Connexion Joseph Anton, 2013, exposée au sein du centre Patay. Cette œuvre fait référence au pseudonyme Joseph Anton utilisé par Salman Rushdie à partir de ses deux auteurs favoris, Joseph Conrad et Anton Tchekhov. Salman Rushdie, l’auteur des Versets Sataniques a en effet été contraint de se cacher en raison des menaces de mort qui pesaient sur lui. Des actes criminels ont été commis à l’encontre de ses traducteurs, comme le rappelle la bombe qui relie les livres entre eux.
La médiatrice, Hélène, a présenté aux collégiens l’œuvre et l’artiste, puis les collégiens du centre Patay ont repris la démarche de l’écrivain en s’attribuant des pseudonymes en additionnant deux prénoms ou noms de deux personnes qu’ils admirent : Rihanna Brown, Pénélope Knowles, Hugo Eiffel, Shakira Chanel…. La création de cette nouvelle identité leur a permis d’acquérir une plus grande liberté d’expression, favorable au débat lors de la présentation et du vernissage de leurs œuvres.
Ils ont ensuite travaillé sur un message pour écrire des slogans ou « punchlines » sur un socle. Deux faces ont ainsi été recouvertes d’écritures par deux groupes, l’équipe «Hermès» et l’équipe «sms illimités».
Enfin, le centre Patay a organisé un concours, au cours duquel les enfants ont présenté et expliqué leurs messages respectifs devant un jury. Puis, le jury composé des médiateurs de la ville de Paris et de la chargée du FMAC à l’école a voté pour le groupe le plus pertinent. Les deux équipes et le jury ont ensuite célébré ce vernissage autour d’un déjeuner avant de se rendre au FMAC pour visiter les réserves des œuvres d’art de la Ville de Paris.
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