Une œuvre à l'école

Les moments forts de l'édition 2012 - 2013

14 septembre 2013

Dans le cadre de L’art pour grandir, programme d'éducation artistique et culturelle de la Ville de Paris, le Fonds d’art contemporain – Paris Collections expose des œuvres de sa collection dans des établissements scolaires depuis 2009. Après le succès des éditions précédentes, Une œuvre à l'école (anciennement Fmac à l'école) est reconduit pour l’année 2012-2013.

Séance de croquis devant l'installation de Isa Melsheimer à l'école élémentaire Maurice Genevoix (18e)

Séance de croquis devant l'installation de Isa Melsheimer à l'école élémentaire Maurice Genevoix (18e)

Ville de Paris

L'édition en quelques chiffres

39 œuvres exposées
21 artistes
21 écoles participantes de la maternelle au collège
6700 élèves touchés par le dispositif

L’exposition s’accompagne d’un important programme de médiation réalisé par les professeurs d’arts plastiques de la Ville de Paris, les professeurs des écoles et collèges, et les étudiants de la licence et des masters Arts plastiques de l’université Paris 8 – Saint-Denis. Combinant les approches ludiques, pratiques et théoriques, les ateliers développés autour des œuvres et les rencontres avec les artistes sont porteurs d’un contenu pédagogique riche et varié. De nombreuses disciplines et techniques sont abordées : maquette d’architecture, peinture, modelage, moulage, installation, dessin, calligraphie, gravure, photographie, vidéo, performance, nouvelles technologies.

Les thématiques des œuvres amènent les enfants à aborder des questions telles que la ville, la pollution, l’histoire, la citoyenneté, la revendication, la différence, la compréhension de l’autre, le voyage, la culture scientifique, les rêves. Valeur ajoutée dans l’école, cette expérience révèle le rôle essentiel de la culture et de la création artistique.

Voici quelques retours en images sur les moments les plus forts de cette édition !

Visite horticole

Autour de l’œuvre d'Isa Melsheimer à l’école élémentaire 3 rue Maurice Genevoix (18e)

L’école élémentaire Maurice Genevoix accueille l’œuvre d’Isa Melsheimer, Dachgarten/Treppe (2010), maquette en béton d’une architecture contenant des plantes grasses qui ressemblent à des agaves miniatures, renouvelées à chaque exposition de l’œuvre.

Des élèves de CP et de CE1, accompagnés de leur directrice, sont venus chercher ces plantes à l’école Du Breuil, établissement d’enseignement horticole de la Ville de Paris, situé dans le bois de Vincennes, à l’invitation du secrétaire général de l’école, Frédéric Triail.

Ils ont visité les serres (froides, tièdes et chaudes), dont le palmarium, découvert une grande variété de plantes et d’arbres : plantes succulentes, cactées, plantes carnivores, fougères, divers ficus, orchidées, vanilliers, bananier, citronnier, etc. Le jardinier, qui a fait la visite, a évoqué leur mode de reproduction et l’arrosage personnalisé dont bénéficient certaines.

Après avoir pique-niqué dans l’enceinte de l’école Du Breuil, les enfants sont repartis avec des echeverias choisis parmi les nombreuses variétés de plantes succulentes et s’apprêtaient à les installer dans l’œuvre.

Retour en images sur la visite

Ville de Paris
Ville de Paris
Ville de Paris
Ville de Paris

Exposition de travaux d’élèves

Autour de l’œuvre de Lionel Estève à l’école élémentaire 8 rue Küss (13e)

Le pompon géant bleu posé sur un socle blanc est une œuvre de Lionel Estève, Nice haircut (2004), qui a beaucoup inspiré les enfants de 12 classes de l’école élémentaire 8 rue Küss, du CE1 au CM2. Elle fait référence avec humour à l’idée de coiffure ; le socle sur lequel est posé cet étrange objet se perçoit comme un présentoir à perruque.

Après plusieurs activités autour de l’œuvre, qu’ils ont côtoyé durant toute l’année scolaire, les élèves ont été très heureux de présenter leurs travaux à la mairie du 13e arrondissement, dans une exposition intitulée Pastiche/Postiche, du 3 au 7 juin.

Les thèmes de la chevelure et de la perruque ont retenu leur attention. On découvre des célébrités dotées d’une étrange coiffure, qui côtoient de nombreux portraits de personnages portant sur leur tête Nice haircut de toutes les couleurs.

Sur des socles sont disposés des pompons de couleurs, de tailles et de matières différentes ; ils donnent l’impression que l’œuvre de Lionel Estève s’est multipliée en changeant d’aspect.

Le public peut consulter d’ingénieux petits livres : des flip books. Les enfants ont composé et assemblé des images destinées à être feuilletées rapidement pour créer une séquence animée.

Quelques travaux d'élèves

Elvis Presley et Isabelle Adjani avec une étrange chevelure
Flip books réalisés par les élèves
Travaux des enfants exposés à la mairie du 13e

Atelier volume

Autour de l’œuvre de Florence Doléac à l’école élémentaire 5 rue Pierre Budin (18e)

 Les élèves de l’école Pierre Budin accueillent Passages (2002) de Florence Doléac. Cette œuvre représente une porte découpée dans une porte, découpée dans une porte, etc., de la plus petite à la plus grande, évoquant une multitude de passages probables, dont celui d’une porte normale. Le passager est invité à ouvrir la porte qui lui convient et à entrer ainsi dans un monde imaginaire.

Les élèves ont bénéficié d’activités de médiation ; les médiatrices s’expriment sur leur travail :

« Nous intervenons auprès d’élèves d’une classe CLIN (Classe d’Initiation pour Non-francophones), âgés de 6 à 11 ans. Ils viennent de pays très différents.
Notre but est de fabriquer un passage jusqu’à leur pays. Nous avons proposé un projet, intitulé Passages, visant à faire ouvrir aux élèves les portes de leurs propres souvenirs. Nous avons découvert ensemble la grande mixité qui règne dans la classe et chacun a appris des autres à travers son passé.

Les enfants ont amené une boîte à chaussures et un objet évoquant leur pays d’origine. Certains ont même ramené des photos. Ils ont peint la boîte en blanc, ont collé du papier bleu sur le couvercle et l’ont découpé pour représenter la porte de Florence Doléac.
Chaque élève a raconté un souvenir en le dessinant sur un papier libre, puis l’a réalisé en trois dimensions dans la boîte. Toutes sortes de matériaux ont été utilisés: de l’argile, des papiers de couleur, des plumes, du raphia, du carton ; et toutes sortes de techniques : le modelage, le pliage, le collage… Les boîtes sont ainsi devenues une fenêtre, un passage vers le pays d’origine des enfants. »

Quelques images des ateliers

Ville de Paris
Ville de Paris
Ville de Paris

Les actualités en lien