Un corps à soi
19 janvier 2024Du mardi 20 février au samedi 13 avril 2024, la bibliothèque Saint-Éloi (12e) présente une sélection d’œuvres du Fonds d’art contemporain – Paris collections, en lien avec la journée internationale de lutte pour les droits des femmes du 8 mars. Bienvenue dans les univers de Marie Ducaté, Balraj Khanna, Assane N’Doye, Paola Ciarska et Randa Maroufi !
Médiation dansée face aux œuvres dans l'espace de la bibliothèque le 7 mars
5 représentations de corps féminins en action
En lien avec la journée internationale des droits des femmes le 8 mars, 6 œuvres du Fonds d’art contemporain – Paris Collections sont exposées à la bibliothèque Saint-Eloi (12e). Choisies par les bibliothécaires dans le cadre du programme Une œuvre en partage, chaque œuvre propose une vision originale et réjouissante de corps féminins en action.
Le titre de l’exposition Un corps à soi est emprunté à l’ouvrage éponyme de Camille Froidevaux-Metterie (Seuil, 2021). Dans cet essai, la philosophe montre comment le corps peut être contraint par des injonctions stéréotypées liées au genre, tout en étant un lieu de libération, pour les personnes qui arrivent à se le réapproprier.
L’histoire de l’art occidentale est remplie de représentations féminines passives ou érotisées, créées pour un public masculin. La critique de cinéma Laura Mulvey a nommé, dans les années 70, ce type de représentations le "male gaze" (le regard masculin). Cette notion du cinéma s'applique aussi aux arts visuels. À la période contemporaine, certain.es artistes, hommes comme femmes, essayent de proposer d’autres représentations des genres, empouvoirantes pour les regardeur.se.s.
L’œuvre Sans titre de Marie Ducaté nous plonge dans un monde parallèle, colorée et festif, en majorité féminin, tout comme les deux petites peintures de la série My Parralel Universe de Paola Ciarska, réalisées deux décennies plus tard.
Deux peintres, Balraj Khanna et Assane N’Doye, nous proposent des représentations de femmes en état de lutte. La toile Fight for my body a été peinte par l’artiste indien Balraj Khanna lors d’un séjour en France en 1968, en pleine « deuxième vague » du féminisme. Assane N’Doye rend quant à lui hommage à la place centrale des femmes chez les Lébous, un peuple matrilinéaire du Sénégal, dans La délivrance (1986).
Enfin, au sous-sol de la bibliothèque, une photographie de la série Les Intruses de Randa Maroufi, questionne la place des corps féminins dans l’espace public. L’artiste met en scène dans un commerce du quartier de la Goutte d’Or, habituellement fréquenté par des hommes, des figurantes. Comme Marie Ducaté et Paola Ciarska, elle propose un espace de sororité non-mixte, cette fois bien ancré dans notre réalité contemporaine.
Venez découvrir ces 5 artistes qui questionnent les corps des femmes et les stéréotypes de genre !
Pour en savoir plus sur les artistes
Dossier de présentation pdf (3,3Mo)Informations pratiques
L'exposition est visible du 20 février au 13 avril sur les horaires d'ouverture de la bibliothèque.
Entrée libre
Adresse : 23 rue du Colonel Rozanoff 75012 Paris
Autour de l'exposition
jeudi 7 mars, 18h et 19h : visites commentées dansées, en présence d'interprètes LSF/FR, en partenariat avec la classe danse contemporaine du conservatoire Paul Dukas - tout public, sur inscription dès le 7 février
samedi 6 avril, 15h : atelier photo en déambulation dans le quartier, à la manière de Randa Maroufi - tout public dès 10 ans, sur inscription dès le 6 mars
mercredi 10 avril, 15h : atelier peinture sur verre parents/enfants à la manière de Marie Ducaté - parents/enfants dès 7 ans, sur inscription dès le 10 mars
Toutes ces activités sont gratuites et sur inscription auprès de la bibliothèque.
Retour en images sur la médiation dansée du 7 mars
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