Les ateliers à l'école Emile Levassor autour de l'œuvre d'Emeka Ogboh
22 juillet 2022Pendant l’année scolaire 2021-2022, les élèves de l’école primaire Emile Levassor ont pu accueillir la photographie d’Emeka Ogboh Sufferhead Original (Paris Edition) #6 – Fontaine Cuvier (2019). Dans le cadre du programme Une œuvre à l’école, les différentes classes ont pu découvrir l’œuvre et s’approprier le travail de l’artiste grâce à l’intervention de la conteuse Mademoiselle Mandoline et Lena Millerand, médiatrice culturelle.
Atelier autour du tissus wax
Ville de Paris
Sur l’image, des hommes et des femmes entourant un van jaune, un danfo, archétype de la ville de Lagos, une des villes principales de son pays natal, le Nigeria. Artiste engagé, Emeka Ogboh s’attache à explorer les mémoires individuelles et collectives à travers son travail.
Sufferhead Original (Paris Edition) #6 – Fontaine Cuvier appartient à une série de photographies qui suivent le van jaune et ses protagonistes à travers Paris, questionnant le passé colonial de la France. Le groupe sera amené à poser devant plusieurs monuments parisiens : le Palais de la Porte Dorée (12e) , le Monument à la mission Marchand (12e), la Fontaine Cuvier (5e), Le Jardin d’agronomie tropicale (12e), l’ancienne enseigne commerciale « Au Planteur » (2e) et l’Église Saint-Bernard (18e).
Les enfants ont pu comprendre les enjeux coloniaux émanant de la Fontaine Cuvier et échanger au sujet du racisme, de l’appropriation culturelle et des statues controversées présentes dans l’espace public.
Un premier atelier fut mis en place autour du tissu wax présent dans les tenues des personnes posant pour la photographie. Les enfants ont pu découvrir l’histoire de ce tissu, sa réalisation technique, avant de travailler eux-mêmes avec ce matériau.
Retour en images sur l'atelier autour du tissus wax
D’autres classes ont quant à elles travaillé sur le sujet de l’iconoclasme (au sens large, action de détruire une image) et notamment autour des monuments controversés, vestiges de la colonisation française. Que faut-il faire de ces statues ? Les détruire ? Éduquer les publics ? Les réutiliser ? Emeka Ogboh propose ainsi une forme de réponse en proposant tout un travail autour des figures de la colonisation présentes dans l’espace public parisien. Les enfants ont eux aussi été invité à répondre à cette question à travers des ateliers plastiques.
Ils ont donc travaillé autour de la statue de la Fontaine Cuvier, la revêtant de tenues traditionnelles en wax, ou encore totalement transformé l’ensemble statuaire. En parallèle, des débats ont été animés autour de la question du racisme, de la différence et de l’égalité.
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