Intervention contée à l'école primaire Compans — Actualités — Fonds d'art contemporain

Rosaline Deslauriers conte l’œuvre de Ya-Hui Wang intitulée Tropical work : snowman à l’école Compans

Ville de Paris

Dans le cadre du programme Une œuvre à l'école, la conteuse Mademoiselle Mandoline a animé avec passion une œuvre d'art contemporain pour deux classes de CP! Le conte met à l'honneur l’œuvre vidéo de Ya-Hui Wang acquise en 2011 par le Fonds d'art contemporain : Tropical work: snowman.

⛄️C'est l'histoire d’un bonhomme de neige éternel qui a vu le jour au 18e siècle dans une petite commune québécoise grâce à l’imagination d’une petite fille musicienne nommée Lucette.

Retour en images d'un conte en chanson pour faire vibrer l'art contemporain à l'école

Autour de l’œuvre et de l'artiste

Wang Ya-Hui a grandi et a étudié à Taïwan, à l’époque des conflits politiques opposant le gouvernement de la République Populaire de Chine à celui de Taïwan, une période de changements sociaux-politiques importants.

Lors d’une résidence à la Cité internationale des Arts à Paris en 2007, elle découvre le travail de la vidéo, qu’elle n’a cessé de développer depuis. L’artiste puise dans les objets courants et les expériences quotidiennes, dans ses sentiments envers ce qui l’entoure, les souvenirs de son enfance, son contact avec le cosmos et la nature, la matière d’un univers tout empreint d’étrangeté et de poésie, entre réel et imaginaire. Elle cherche à nous connecter avec un nuage, une tasse à café, un animal ; en sommes avec l’esprit qui habite chaque chose et chaque être ; à nous faire prendre conscience des événements les plus apparemment insignifiants.

Dans The tropical Work, WYH offre la rencontre inattendue entre un bonhomme de neige et des paysages urbains ou côtiers de Taïwan.

La construction de cette rencontre est montrée dans la vidéo : l’artiste utilise simplement de la glace pilée, transportée dans une glacière, façonnée en un bonhomme de neige, qu’elle découvre aux passants, au bord de la mer ou dans la rue. Absurde, dérisoire, la présence du bonhomme de neige sous ce climat tropical provoque une tension entre le banal et l’exceptionnel, mais nous confronte aussi, plus largement, à la question de la disparition, de l’effacement, et de la fragilité de toute chose : êtres, pensées, souvenirs, mais aussi notre environnement tout entier.