Exposition des œuvres des élèves du Lycée Lucas de Néhou
04 juillet 2019À partir de la consigne très libre de réaliser une œuvre inspirée de Mansion I, une peinture en noir et blanc de Nick Devereux, les six élèves de DNMAD du lycée Lucas de Néhou ont proposé des créations très variées. Ils ont présenté vendredi 14 juin leurs travaux très réfléchis à certains de leurs professeurs et d’autres élèves du lycée. Une partie de l’équipe du FMAC était présente.
Restitution des travaux
Ville de Paris
Certains élèves ont voulu travailler sur l’aspect architectural de l’œuvre. Une élève en particulier joue avec l’espace de l’école en réalisant une œuvre grimpante qui côtoie deux étages. La jeune artiste nous invite à réfléchir au vide qui entoure les lignes de ce fil qu’elle a voulu rouge, pour qu’il se démarque bien dans l’espace.
Mais c’est la thématique de la destruction et la reconstruction qui a le plus inspiré les élèves. Une jeune fille voit dans le tableau de Nick Devereux un visage. Elle a donc déconstruit les différentes strates d’un visage de profil et d’une main qui fait « chuuut ». Frontalement la sculpture a l’air abstraite. C’est dans un angle précis, collé contre le mur, que le visiteur découvre la silhouette du personnage.
Un autre visage se dessine en 3D dans l’exposition. L’élève qui en est à l’origine a voulu travailler sur les moments de suspend, les blancs dans une conversation qu’on s’empresse de détruire, l’inspiration avant l’action qui nous extrait de nous-même. Elle a donc réalisé cette mue du corps qui inspire avant d’agir, vestige d’un instant détruit.
Dans la cage d’escalier, on découvre le travail photographique d’une élève qui a fait le parallèle entre les formes représentées par l’œuvre et celles que peuvent adopter le corps. Elle a photographié une contorsionniste qui a reproduit certains angles de la structure peinte par Nick Devereux. Saurez-vous retrouver quelle position du corps représente quelle forme du tableau ?
À l’étage, une élève réfléchit à la mémoire, et aux œuvres détruites. Elle a reproduit à l’aide d’un collage de photos d’archives l’arène de Lutèce qui se trouve à Censier – Daubenton, non loin du lycée. Cette architecture subsiste à travers ses ruines. À l’aide d’un photomontage, l’élève a souhaité réactiver le souvenir de ce lieu en superposant des images du lieu aujourd’hui, d’autres vestiges et des maquettes.
Enfin, inspiré de l’architecture déconstructioniste, un élève s’est filmé en dessinant un bâtiment, et a présenté ce film à l’envers, de sorte que le dessin semble disparaître sous ses traits de feutre. Ce tracé entre en étrange résonnance avec les vitraux de l’école qui surplombent la vidéo et les bruits et les paroles inversées deviennent mystérieux.
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