Exposition des œuvres des élèves de l'école élémentaire Télégraphe

Lorsqu’on entre dans l’école élémentaire Télégraphe du 20e arrondissement, un petit groupe de médiateurs nous attend avec impatience. Ces médiateurs ont tous moins de 10 ans et se sont portés volontaires pour guider les visiteurs dans les escaliers et les couloirs de leur école.

Du 3 au 5 juin sont exposées les nombreuses œuvres des élèves de madame Estelle Courjault, PVP arts plastiques de l’établissement. Cette année, toutes les classes ont travaillé autour de l’œuvre suspendue dans l’école de Yona Friedman, Gribouillis, un nuage de fil de fer zingué qui s’entremêle. On commence d’ailleurs la visite avec des extraits de carnets de dessins d’élèves dans lesquels la sculpture a été croquée : une première approche d’observation face à cet objet qui sort de l’ordinaire. Puis les médiateurs nous expliquent avoir étudié les différents travaux de l’artiste, dont ses projets pour le Centre Pompidou, un grand bâtiment que beaucoup ont déjà croisé.

La sculpture de Yona Friedman a été choisie pour sa résonance avec le thème de l’année : la nature. Cet entremêlement de fil de fer a évoqué chez les enfants des toiles d’araignées, des cocons, des nids, ou des cabanes suspendues. Ce sont donc une multitude d’œuvres suspendues et colorées qui peuplent les couloirs et les escaliers en référence à Gribouillis.

Quelques œuvres notables et impressionnantes marquent le visiteur : un œuvre faite de papiers enroulés qui sort littéralement du cadre, comme l’explique si bien une médiatrice, ou encore une ambitieuse œuvre électrique et lumineuse appelée « la guirlande magique », « la guirlande des cocons » etc.

L’exposition se clôt par l’œuvre qui a guidé le travail des élèves tout au long de l’année : Gribouillis. Suspendue en face de l’escalier, elle peut être contemplée de différents points de vue. Des jumelles en carton sont d’ailleurs accrochées un peu partout pour que les élèves puissent prendre le temps de la contempler sous différents angles. Pas question d’oublier la présence de la sculpture : au sol, sur le chemin de la cantine, se trouvent des traces de pas qui invitent à prendre place sous l’œuvre et à lever les yeux au ciel, pour observer d’en bas l’entrelacement de fil de fer.

Le parcours de l’exposition est bien maîtrisé par les élèves volontaires, qui se sont répartis l’espace à présenter. Par groupe de deux, les médiateurs s’entraident en cas d’oubli et prennent leur travail très au sérieux. En plus de s’approprier leur lieu de vie scolaire, ces médiateurs apprennent à présenter leur travail et ceux des autres, à prendre la parole et à vaincre leur timidité. Ces trois jours d’exposition ont été le point d’orgue de ce partenariat FMAC à l’école particulièrement réussi !

Les élèves font la médiation