EX-AEQUO
08 juillet 2024À l’occasion des Jeux olympiques et paralympiques en 2024, la Ville de Paris a déployé 24 oeuvres d’art dans 24 équipements sportifs parisiens. Parmi les 24 œuvres, 6 sont issues du Fonds d'art contemporain - Paris Collections.
Le reflet dans les airs, oeuvre de Lassana Sare au Gymnase Château Landon (10e)
Collectif le Réseau © Adagp, Paris
Le programme artistique Ex-Aequo, développé dans le cadre de l’Olympiade culturelle, permet la rencontre entre l’art et le sport, constitue un héritage des Jeux et met en lumière la vitalité de la création parisienne.
Peintures murales, sculptures, photographies et mosaïques s'installent dans des piscines, stades et gymnases de la Ville de Paris pour constituer un héritage artistique de l’accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Découvrez les 6 œuvres de la collection du Fonds d'art contemporain - Paris collections
Les Grimpeurs libres, œuvre d'Epsylon Point au gymnase Léon Mottot (12e)
Epsylon Point est un pionnier de l’art urbain en France. Il réalise ses premiers graffitis à la fin des années 1970 puis développe une pratique du pochoir en couleurs à partir de 1983 dans le quartier de Balard (15e). Il prend part au premier rassemblement des « graffitistes » organisé par le collectif VLP (Vive La Peinture) aux côtés d’artistes tels que Miss.Tic, Speedy Graphito, Blek le Rat, Jef Aérosol ou encore Futura 2000. Son travail traite de sujets sociaux et politiques mais puise également dans les pratiques sportives telles que l’escalade, le cirque ou encore le kung-fu.
L’œuvre Les Grimpeurs libres a été créée à partir de matériaux de réemploi : Epsylon Point récupère des toiles et bricole ses propres châssis. Sur le fond abstrait, réalisé par des variations de pression, se distinguent des figures de la grimpe, parmi lesquelles le champion Patrick Edlinger. L’artiste expérimente avec les effets de matière produits par la bombe de peinture aérosol : la formation de bulles, l’effet répulsif des peintures, les craquelures ou encore les coulures. Des teintes acidulées et des figures dynamiques se dégagent les sensations de liberté et d’adrénaline procurées lors de la pratique de l’escalade libre.
Salia, oeuvre de Melika Shafahi au Centre sportif Auguste Blanqui (13e)
Melika Shafahi (née en 1984) est une photographe, diplômée de l’Université d’art de Téhéran et de l’École nationale supérieure des beaux-arts de Lyon. Elle s’intéresse à la mixité socioculturelle et aux rapports entre individus et territoires.
Pour sa série Rapproche / Closer, l’artiste a passé plusieurs mois à la Friche la Belle de Mai à Marseille. Après avoir sympathisé avec des jeunes qui fréquentent les lieux, elle les fait poser avec des accessoires qu’elle a choisis : des drapés faussement luxueux trouvés aux puces et une photographie de Torbjørn Rødland téléchargée depuis Internet. L’artiste met en évidence la façon dont les jeunes de la génération Z se mettent en scène.
Les œuvres de cette série sont conçues comme un fichier numérique imprimable et collable au mur, qui peut être ensuite déchiré et renouvelé à l’infini.
Les figurants #8, Patère #1 oeuvres de Jacques Julien au Centre sportif Jacqueline Auriol (8e)
Jacques Julien est sculpteur. Diplômé de l’école des beaux-arts de Grenoble, il travaille principalement par assemblage en manipulant des fragments de matériaux ou d’objets qui constituent le fonds de son atelier. Pour commencer une sculpture, il part des matériaux qui l’entourent qui sont modifiés, poncés, remodelés ou peints. Il travaille en série sur plusieurs pièces en même temps.
Patère #1 fait partie d’une série se fixant au mur. Jacques Julien se confronte ici à l’opposition historique entre la peinture et la sculpture, qu’il dépasse dans des assemblages d’objets et de textures diverses, évoquant librement des pratiques sportives hybrides. Dans Les Figurants, il joue avec les codes de la sculpture traditionnelle, comme avec l’élément du socle.
Influenza, Rainbow warriors oeuvre de Bruno Peinado au Centre sportif Jacqueline Auriol (8e)
La pratique de Bruno Peinado mêle la sculpture, les installations, le dessin, la vidéo ou plus récemment la peinture. Il donne à voir des œuvres ludiques qui témoignent de notre monde contemporain. L’artiste procède par appropriation et détournement de formes issues de la culture populaire (jeux vidéo, musique, cinéma), de l’art classique ou encore du marketing (publicité, marques, logos).
Avec Influenza, Rainbow warriors, la technique céramique, par essence fragile, est associée à un symbole de la street culture : le skate-board. Détourné de sa fonction, il devient un objet décoratif. L’ornement composé de fleurs parmi lesquelles se dissimule une fleur de lys stylisée ajoute une note kitsch à l’oeuvre.
La lutte finale, œuvre d'Ivan Messac au centre sportif Jean Verdier (10e)
Né en 1948, Ivan Messac est peintre et sculpteur autodidacte. Il est l’une des figures du mouvement de la Figuration narrative, mouvement artistique apparu dans les années 1960, en opposition à l’abstraction et à l’art conceptuel. Marqué par les évènements de Mai 68, Ivan Messac n’hésite pas à investir ses toiles de ses engagements, tout en jouant des codes esthétiques du pop art américain.
Dans La Lutte finale, l’artiste met en œuvre un code couleur. Celui-ci est un outil permettant de mettre en exergue certaines parties du sujet comme pour en révéler ses multiples niveaux de lecture : le jaune représente la neutralité de la thématique sportive tandis que le bleu évoque la dépendance du joueur à un club. Enfin le rouge exprime la victoire, la libération et par extension le combat ; le motif du poing a déjà été exploité par l’artiste dans Noble Art (1973), une série de peintures consacrée aux joueurs de boxe qui sous-tend une analogie entre artiste et athlète.
L'art et le sport
Reposant sur des projets mêlant art et sport, l’Olympiade culturelle, en place depuis 2021, offre une programmation artistique exceptionnelle avec notamment l’installation d'une trentaine d'œuvres dans 24 équipements sportifs, dans tous les arrondissements, afin de créer un échange durable entre les sportives, les sportifs et l’art visuel.
Ces œuvres, qui constituent un héritage culturel exceptionnel des Jeux de Paris 2024, sont représentatives de la diversité de l’esthétique contemporaine.
Elles ont été imaginées et réalisées par des artistes, designers ou encore des élèves des écoles d’art appliqués de la Ville de Paris.
Dons d'esquisses
Dans le cadre de la campagne d'acquisitions d’œuvres 2024, des artistes ont proposés leurs esquisses des projets en dons.
C'est ainsi que le Fonds d'art contemporain intègre dans la collection municipale quelques esquisses, héritage des 24 œuvres dans 24 équipements sportifs.
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