Série
Yona FRIEDMAN Éphémères, 1975-2007
Notice de l'œuvre
Architecte, urbaniste et théoricien, Yona Friedman expérimente à partir des années 1950 une conception utopique de l’habitat, qui fait de l’usager le propre concepteur de son environnement. Nourri par les apports des sciences économiques et sociales, il développe le concept d’ « architecture mobile » avant d’initier, dans les années 1970, son projet de Ville spatiale. Articulée autour de la notion d’autoplanification, cette structure entièrement modulable entend œuvrer à l’émancipation de l’habitant, en lui transférant un pouvoir d’intervention sur l’espace qu’il occupe. Cette conception participative de l’architecture s’exprime à travers différents supports au sein de l’œuvre de Friedman, allant de l’essai théorique à la construction architecturale, en passant par des pratiques plastiques et graphiques diverses (maquettes, plans, croquis, collages, etc.). Éphémères est une série de collages réalisés par l’artiste entre 1975 et 2007. Les motifs colorés qui les composent, exécutés à partir de matériaux « pauvres » (papier, carton et scotch), renvoient au vocabulaire formel architectural à partir duquel travaille Friedman. L’agencement de ces formes à la surface du papier n’est qu’une possibilité parmi d’autres. Cette contingence participe du principe d’indétermination sur lequel repose la conception architecturale de Friedman : ouverte, la structure architecturale ou graphique est susceptible d’être appropriée, détournée ou réinterprétée par le spectateur. Yona Friedman, reconnu comme un grand théoricien des utopies d'après-guerre, est un architecte et urbaniste, diplômé de l’Université technologique de Budapest et de l’Institut de technologie d’Haïfa. Il mène des recherches architecturales sur l’accroissement démographique, l’écologie, l’espace personnel ou encore la mixité sociale. Selon lui, l’architecte n’est plus le concepteur organisateur mais il est un consultant fournissant des connaissances en écologie. Il souhaite se dessaisir du pouvoir de décider pour le confier à l’habitant. C’est ce qu’il désigne par le terme auto-planification, un axe central de sa démarche. Révolutionnaires et incongrus, ses projets, tels ses buildings dessinant dans le ciel new-yorkais un groupe d’hommes et de femmes (1959), ou sa Ville continent reliant les continents par neuf villes ponts (1963), n’ont jamais été réalisés. Cette série de collages Ephémères est imaginée avec des matériaux “pauvres” : cartons, papier, chutes de produits industriels. L’agencement des formes n’est qu’une possibilité parmi d’autres. Cette contingence illustre l’indétermination propre à Friedman : la structure architecturale ou graphique est susceptible d’être appropriée, détournée ou réinterprétée par le spectateur.Les articles en lien avec cet.te artiste
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