Les ateliers à l’école élémentaire Damrémont
13 juillet 2017Emma Larregtère, médiatrice culturelle, raconte son expérience à l'école Damrémont où elle a animé des ateliers atour d’œuvres du duo Hippolyte Hentgen.
Exposition des travaux d'élèves
Ville de Paris
Cette année l’école élémentaire Damrémont a accueilli deux œuvres d’Hippolyte Hentgen, duo d’artistes composé de Gaëlle Hippolyte et Lina Hentgen. Depuis leur rencontre en 2008, les deux artistes travaillent à quatre mains. Elles occupent un territoire de recherche qui se centralise principalement sur le dessin et l’image, qu’elles déclinent sous des formes et supports multiples. Les deux œuvres exposées à l’école Damrémont, Sans titre I et II (A propos de Robert Couturier) sont issues d’une série plus large réalisée dans le cadre d’une résidence artistique au lycée Paul Valéry de 2011 à 2013. Les deux artistes ont travaillé pendant deux ans en collaboration avec les élèves de la section Arts Plastiques. Leur réflexion avec les élèves est partie du retrait de l’œuvre de Robert Couturier, La famille, à la fin des années 1970, suite à la pression de parents d’élèves choqués par la nature de l’œuvre. S’en est suivi un travail autour de la censure et une réflexion sur ce que pourrait être la commande publique idéale.
On retrouve dans ces œuvres nombre d’éléments qui caractérisent le travail des artistes : la réappropriation d’images existantes, l’impression, le collage, la superposition et l’utilisation d’image graphiques liées au monde de la bande dessinée et du cartoon.
Autour du travail des deux artistes, j’ai conçu et animé, auprès de cinq classes de CE1, CE2 et CM2, en collaboration avec la professeure d’arts plastiques Michelle Nadal, une série d’ateliers. Les élèves ont ainsi collectionné et détourné différents types d’images (issues de journaux, magazines, des cartes postales ou reproductions d’œuvres…). Ils ont expérimenté le dessin, le collage, le pochoir, le travail à l’encre, l’impression monotype ou encore le caviardage artistique. Grâce aux conseils de Michelle Nadal, nous avons fait évoluer les ateliers afin qu’ils puissent correspondre à chaque niveau. Sur une proposition de la professeure, les élèves ont travaillé, comme Hippolyte Hentgen, en binôme ou en trinôme et ont inventé des pseudonymes.
Ayant beaucoup d’heures d’intervention dans l’école, j’ai pu développer chaque projet en profondeur et voir la façon dont les élèves s’en sont emparés. Avec chaque classe, nous avons également organisé une séance de dialogue autour de l’œuvre avec réalisation de croquis. Cela a permis aux élèves de laisser parler leur imagination et leur créativité.
Lors de la fête de l’école, tous les travaux des élèves ont été exposés : cette présentation des productions met en valeur le travail mené dans le cadre du FMAC à l’école. Les parents ont ainsi découvert à la fois les réalisations des enfants et les œuvres des deux artistes. Cette mise en regard fait partie intégrante, à mon sens, de la médiation culturelle mise en place autour de l’œuvre.
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