Une œuvre à l'école - 20e

Intervention contée à l'école Télégraphe

14 juin 2021

Le mercredi 5 mai, la conteuse Rosaline Deslauriers est venue à l’école élémentaire Télégraphe conter une histoire autour de l’œuvre des artistes Dewar et Giquel intitulée Oak mural with boots. Durant cette histoire, les enfants ont pu voyager au Québec et rencontrer une famille de sorcières au rythme du violon de Mademoiselle Mandoline.

La conteuse Rosaline Deslauriers contant devant l’œuvre de Dewar et Gicquel  à l'école Télégraphe

La conteuse Rosaline Deslauriers contant devant l’œuvre de Dewar et Gicquel à l'école Télégraphe

Ville de Paris © Dewar et Gicquel

Ainsi, commence l’histoire de Mademoiselle Mandoline qui ne vit pas en France mais au Canada et plus précisément dans un tout petit village du Québec qui se nomme La Patrie.

Dans la forêt sombre de La Patrie, il y a la maison de la sorcière du village où depuis des générations les sorcières se succèdent. Dans cette famille, toutes les sorcières ont un point en commun, elles naissent malheureusement toutes terriblement laides.

Par exemple, Marie-Madeleine, la toute première sorcière de La Patrie, possédait un œil de vitre unique et énorme, elle avait aussi un nez de cochon, un cou de girafe, une unique fesse mais aussi une cuisse de grenouille d’un côté et une cuisse de poule de l’autre et Marie-Madeleine elle avait également de très très longs cheveux qui trainaient par terre.

Mais malgré sa laideur Marie-Madeleine s’était mariée et avait eu une fille à qui elle avait transmis ses dons de sorcière. Ainsi, la sorcellerie se transmettait de générations en générations dans cette petite maison au cœur de la forêt de La Patrie.

Un jour, la petite Karen apparu mais contrairement à ses aïeules la petite sorcière n’était pas laide. Lors de la cérémonie de la transmission des pouvoirs, l’arrière-grand-mère, la grand-mère et la mère décident de donner le don de l’oreille absolue à Karen. Mais sa mère lui demande de ne pas jouer d’instrument pour ne pas lui casser les oreilles toute la journée.

A 18 ans, Karen, devenue une très belle jeune fille se retrouve orpheline et bien seule dans sa maison dans la forêt. Contrairement à ses ancêtres Karen aime sortir des bois et surtout elle aime se rendre au magasin de musique sur la place de l’église.

Un beau jour, Karen dépose une petite affichette sur la devanture du magasin de musique qui dit :

"Je me cherche un mari. Si vous êtes musicien prenez rendez-vous par courriel. J’organise une grande épreuve pour trouver mon vainqueur. Non-musiciens s’abstenir."

Retour en images sur le conte

La conteuse Rosaline Deslauriers contant devant l’œuvre de Dewar et Gicquel à l'école Télégraphe Ville de Paris © Dewar et Gicquel
La conteuse Rosaline Deslauriers contant devant l’œuvre de Dewar et Gicquel à l'école Télégraphe Ville de Paris © Dewar et Gicquel

Alors, tous les habitants de La Patrie s’entrainent à jouer d’un instrument car beaucoup veulent séduire la très belle Karen. Le jour des auditions, à la grande surprise de tout le monde Karen se met à jouer de la batterie en duo avec tous les prétendants. Sa mère lui avait interdit tous les instruments, mais avait omis la batterie.

Les auditions durent des jours et les musiciens viennent de tout le Canada pour tenter d’impressionner la jeune sorcière. Puis un matin, le silence revient à La Patrie et tous les habitants se demandent qui Karen a finalement choisi. Le prétendant choisi est un violoniste qui s’appelle Réjéan. Lorsque Karen et Réjean ont joué ensemble cela a été une évidence pour Karen qui lui a tout de suite proposé de l’épouser.

Quelques temps plus tard, Réjean présente à Karen son meilleur ami qui s’appelle Johny et qui adore chanter. Malheureusement, à chaque fois que Johny chante il se met à pleuvoir. Alors quand Karen s’apprête à enfin rencontrer Johny, Réjean enfile des bottes de pluie et dit à Karen de prendre son parapluie.

Enfin réunis, dès que Johny commence à chanter, des nuages sombres apparaissent et des éclairs commencent à briser le ciel. Les longs cheveux roux de Karen s’ hérissent sur sa tête. C’est alors qu’ une batterie commence à résonner. Tout d’un coup, la porte de la maison de Karen s’ouvre, une baguette de batterie apparaît et, de celle-ci, jaillit des éclairs.

Face à ces évènements, Réjean et Johny s’arrêtent nets de chanter. Puis, touchés par un éclair de la baguette, ils commencent à rapetisser et à changer de couleurs.

Et puis pouf… ils disparaissent laissant seulement leurs bottes de pluie.
"Pourquoi c’est arrivé? Nul ne le sait.

Parce que les oreilles de Karen – et son cerveau – ont déraillé au point de provoquer ce cataclysme-là?

Parce que le diable était amoureux d’elle, en cachette, et jaloux de Réjean?"

Depuis ce jour Karen ne joue plus de batterie et cherche toujours comment libérer son fiancé Réjean et son ami Johny de cette malédiction !

Les élèves ont terminé l'intervention en dansant au son du violon. Ville de Paris

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