Une œuvre à l'école - 20e

Anita Molinero à l'école Tourtille

13 juin 2019

Les 4 classes de CP de l’école élémentaire Tourtille ont été invitées par leur professeure d’arts plastiques Florence Foux à imaginer ce qu’il pourrait y avoir à l’intérieur de la sculpture Sans titre (borne de chantier) d’Anita Molinero exposée dans leur école jusqu’à la fin de l’année scolaire.

Anita Molinero à l'école Tourtille

Anita Molinero à l'école Tourtille

Ville de Paris

« Moi, j'y ai vu une boîte avec un bouton. Quand on appuie sur le bouton, la boîte s'ouvre et des monstres en sortent »

Naureen, élève

"Et d'ailleurs y a-t-il vraiment des monstres à l'intérieur ?" questionne l'enfant. "Oui", répond l'artiste tout sourire, "mais ne t'inquiète pas tant que je suis là, ils ne sortiront pas" ajoute-t-elle à l'élève à demi-rassurée.

Zombis, monstres, mais aussi nuages, ciel, avions, les enfants ont créé, en regardant la sculpture, un univers à la fois poétique et fantastique.

Sans titre (Borne de chantier) à l'école Tourtille Ville de Paris © Adagp, Paris
Travaux d'élève Ville de Paris

Très intéressés par la technique, de nombreux élèves ont demandé à Anita Molinero comme elle avait fait les "pointes" et les "montagnes" de sa sculpture. Avec pédagogie, l'artiste a expliqué, à l'aide d'une boîte à crayons, qu'elle travaille, pour ses sculptures de grandes dimensions, avec deux assistants qui manipulent l'objet plastique, le brûle avec un chalumeau et une bombonne de gaz. Quand le plastique se ramollit, ils retournent l'objet afin que la matière coule. La coulure est ensuite stoppée avec de l'eau. "Et quels outils utilises-tu ?" demande un élève. "Des grosses bombonnes de gaz pour les grosses sculptures, de l'eau, et un décapeur thermique pour les plus petites sculptures", objet qui suscite la fascination des élèves.

"Combien de sculptures as-tu fait" demande une autre élève. "Des centaines" répond l'artiste. Mais au départ, Anita Molinero explique qu'elle n'aimait pas la sculpture et c'est parce qu'elle ne l'aimait pas qu'elle a décidé de se la réapproprier. L'idée de fondre des objets du quotidien lui est venue en observant, à Séville, une personne utiliser un décapeur thermique pour retirer de la peinture d'un volet. Pour l'artiste, c'est très important de travailler avec des objets existants, par conscience écologique mais aussi pour illustrer son époque. Ravis de pouvoir échanger avec l'artiste, les élèves lui ont montré leurs productions. En lien avec l’œuvre, ils effectueront, le 4 juin prochain, un atelier de modelage à la Villa Belleville.

L'artiste regarde des travaux d'élèves Ville de Paris
L'artiste regarde des travaux d'élèves Ville de Paris

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