Mathieu Pernot explore la société, la mémoire, la destruction et la transformation de l’espace urbain. L’artiste utilise le style documentaire (sérialité, frontalité, précision, neutralité).
Ces trois photographies issues de la série Le Meilleur des Mondes ont été réalisées à partir de cartes postales éditées entre les années 50 et 80. Ces images des grands ensembles renvoient à la modernité urbaine qu’ils incarnaient au moment de leur construction, loin de la stigmatisation dont ils font aujourd’hui l’objet.
Essentiellement réalisées en noir et blanc lors de la prise de vue, les images étaient grossièrement colorisées en imprimerie. Les couleurs, peu crédibles et souvent disposées de façon maladroite, témoignent d’une représentation fantasmée de ces lieux. Entre la monochromie originale et la couleur finale, les cartes postales semblent osciller entre la photographie et la peinture, le document et l’utopie.
