Nicolas DAUBANES La Petite Roquette, Paris
2017Dessin
La limaille de fer renvoie aux barreaux des cellules et donc à l’évasion.
Nicolas Daubanes s'est intéressé au monde carcéral et à son iconographie. La petite Roquette est une prison pour mineurs puis pour femmes qui était située dans le 11e arrondissement de Paris. En activité entre 1830 et 1974. Elle a été dirigée par Marie-Marguerite Vigorie, première femme directrice de prison en France.
Poudre d’acier aimantée sur papier
160 x 95 cm
Acquisition 2021
Notice de l'œuvre
Diplômé de la Haute École d’art de Perpignan, Nicolas Daubanes explore le fonctionnement coercitif du système carcéral et les tentatives de résistance que lui opposent les détenus par des entreprises de sabotage, d’insurrection ou d’évasion. Dans ses dessins figurant des architectures carcérales historiques ou contemporaines, l’usage de la limaille de fer renvoie à l’omniprésence du métal au sein de ces « machines disciplinaires » (Michel Foucault), tout en évoquant une tentative d’évasion imaginaire dont il ne resterait que la poudre des barreaux limés. Ministère des finances, 1871 évoque les incendies de la « Semaine sanglante » de la Commune et La Petite Roquette, Paris, figure la première prison panoptique construite à Paris en 1830. En retravaillant les archives photographiques de ces édifice aujourd’hui disparus ou en partie détruits, l’artiste met en avant la fragilité des institutions de pouvoir : les dernières traces de leur existence physique s’effacent à mesure que la limaille de fer se détache de son support.Léa Rollin
Léa Rollin
La collection sur le territoire
Une œuvre pour tous
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