Myriam MIHINDOU Dêmos

Notice de l'œuvre

Après un cursus en architecture, Myriam Mihindou intègre l’École supérieure des beaux-arts de Bordeaux. Son corps et son expérience personnelle sont les espaces transitoires de sa pratique : la pensée de la créolisation des cultures s’incarne dans son nomadisme et la revendication des enjeux thérapeutiques de l’art dans son rapport à son aphasie passagère. La série Des Langues secouées a été amorcée en 2009 ; elle déploie dans la durée une réflexion sur le langage comme outil d’oppression et de domination des esprits mais également des corps. Elle travaille les mots comme une matière vivante, en utilisant notamment les vertus curatives du cuivre, matériau conducteur. Dans l’œuvre Dêmos, le mot est écrit en fils de cuivre, accompagné de textes et d’images plus ou moins visibles sous le papier calque. Il signifie « peuple » en grec ancien ; pour l’artiste, « le peuple est en filigrane un soldat ».