Une œuvre à l'école - 20e

Intervention contée à l'école Houdon

18 avril 2021

Les 23 et 26 mars derniers, la conteuse Rosaline Deslauriers est venue rencontrer les élèves de l'école élémentaire Houdon dans le 18ème pour leur conter une histoire autour de l’œuvre exposée dans leur établissement Détail de la fontaine E de l'artiste Pascale-Marthine Tayou.

La conteuse Rosaline Deslauriers avec sa mandoline devant les élèves

La conteuse Rosaline Deslauriers avec sa mandoline devant les élèves

Ville de Paris

Mademoiselle Mandoline accompagnée de son instrument éponyme, de son tambour et de ses bracelets percussifs nous conte ses aventures qui nous transporte du tramway de la porte de Saint-Ouen au désert du Cameroun.

Car oui, Mademoiselle Mandoline elle habite Saint-Ouen et, un beau jour, alors qu'elle sortait du tramway, elle remarque un monsieur qui ne porte pas de masque et qui a aussi une drôle de posture, un drôle de chapeau et une drôle de moue sur le visage. Mademoiselle Mandoline qui le trouve très intriguant ce monsieur décide de l'imiter et, comme elle a du temps, de le suivre. Mais alors qu'elle le suit depuis un petit moment, Mademoiselle Mandoline le perd de vue. Quelques minutes plus tard, elle le retrouve mais il ne marche plus : il est dans une fontaine, il est devenu ... une statue !

Mais alors que Mademoiselle Mandoline se frotte les yeux et se demande ce qu'il se passe un coup de poing l'assomme et la voilà qui flotte dans les airs pour atterrir en plein désert près d'un lac et entourée d'animaux.

Encore sous le choc mais très curieuse, Mademoiselle Mandoline commence a exploré son nouvel environnement et rencontre des éléphants un peu bizarres, les uns avec des très grandes jambes immenses et très fines, puis un très maigre avec d'immenses défenses et un très gros avec de toutes petites défenses prêts à se battre. Elle rencontre aussi un autre éléphant les quatre fers en l'air qui ne fait que de marmonner qu'il a oublié le nom de l'arbre à fruits et enfin un dernier qui a perdu un de ses yeux au fond de la rivière.

Et après la rencontre de deux drôles tortues et avoir découvert un arbre fruitier magnifique, voilà que la Terre commence à trembler sous ses pieds et d'une faille terrestre apparaît : un éléphant-homme !

L'éléphant-homme s'adresse à Mademoiselle Mandoline et se présente : "Je suis Gana Le Nganga, Le grand sorcier du Cameroun."

Ce personnage possède une tête d'éléphant avec une seule défense, un corps d'homme mais surtout il a quatre bras. Dans chacune de ses mains, il tient : une mangue, des friandises, une petite hache mais dans la quatrième Mademoiselle Mandoline n'arrive pas bien à apercevoir l'objet. Quand tout à coup, Mademoiselle Mandoline se sent prise à la gorge : un collier voilà ce qu'il tenait dans sa dernière main !

L'éléphant-homme s'adresse à nouveau à Mademoiselle Mandoline et lui demande : "Mademoiselle Mandoline n'as-tu toujours pas compris pourquoi tu étais ici ?"

Mademoiselle Mandoline ne sachant pas répondre interroge les enfants, qu'avait-elle fait aujourd'hui pour que toute cette aventure lui arrive ?

"Madame vous avez imité le monsieur du tram !" lui répondent les enfants

La conteuse Rosaline Deslauriers devant l’œuvre de Pascale-Marthine Tayou à l'école élémentaire Houdon Ville de Paris © Adagp, Paris © Adgap, Paris
La conteuse Rosaline Deslauriers devant l’œuvre de Pascale-Marthine Tayou à l'école élémentaire Houdon Ville de Paris © Adgap, Paris

C'est vrai que ce n'est pas très bien d'imiter les gens de la rue mais pendant que Mademoiselle Mandoline réfléchit à ses torts, l’éléphant-homme commence à se transformer. Il devient de plus en plus maigre, de plus en plus gris, puis deux de ses bras disparaissent et enfin il glisse ses mains dans ses poches.

"C'est le monsieur du tram ! L'homme que j'avais suivi et imité, c'était un Nganga, un sorcier du Cameroun ! " s'exclame Mademoiselle Mandoline.

Alors que Mademoiselle Mandoline se rend compte de tout cela et essaie de rependre ses esprits, encore une fois un coup de poing l'a frappe et la voilà à nouveau dans les airs dans le sens inverse et la revoilà à Pairs devant la fontaine !

Tout d’un coup, le petit monsieur toujours en statue dans la fontaine sort une main de ses poches et fait un clin d’œil à Mademoiselle Mandoline qui prend alors ses jambes à son cou et rentre à toute vitesse chez elle.

Depuis cette histoire, Mademoiselle Mandoline n'imite plus les gens dans la rue et surtout elle garde de cette aventure un collier en forme d'éléphant qu'elle ne peut plus enlever :

Même pour vous laver madame ? Non, même pour me laver ! demandent les enfants

Après leur avoir raconté toute son aventure Mademoiselle Mandoline conseille aux enfants de se méfier des fontaines car qui sait... Peut être que d'autres sorciers et sorcières sont cachés dans les fontaines de Paris !

Les enfants questionnent encore Mademoiselle Mandoline :
Madame ça vous est vraiment arrivé cette histoire ? Bien sûr !

Pascale-Marthine Tayou, Détail de la Fontaine E, 2012, Fonte, 46 x 7 x 8 cm, Acquisition 2012 - Fonds d'art contemporain Paris Collections,

Alors, après toute cette aventure, certains enfants rêvent de vivre la même histoire d'autres sont plus réticents...

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